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Classé dans son ensemble Monument historique en 1981, l'église de Salagon constitue avec le monastère de Ganagobie l’un des témoignages les plus remarquables de l’époque médiévale dans la région.
Situé à Mane, tout près de Forcalquier, le prieuré de Salagon est un des monuments les plus importants de la haute Provence.
Le prieuré est composé d’un vaste logis aujourd'hui superbement rénové.
La façade de l'église romane de Salagon dans la plus pure tradition provençale. De chaque côté du portail, des sculptures que l'on appelle rinceaux et rosaces habillent avec grâce la façade.
Une vue plongeante sur les toitures des dépendances et sur la cour caladée.
Une des caractéristiques de l'église de Salagon : une série de petits bas-reliefs isolés visibles à l'intérieur et l’extérieur de l'édifice. Sur la photo, l'unique chapiteau historié représentant le Baptême du Christ.
Le décor ornemental de la façade de l'église est à la fois soigné et élégant. Sont représentées des feuilles d'acanthes omniprésentes dans l'art roman.
Vaste complexe architectural (50 m sur 30 m), le prieuré se compose d’une église du XIIe siècle, d’un logis prieural des XIIIe et XVe siècles, de dépendances à usage agricole : le tout s’organise autour de cours « caladées » (pavées de pierre) fermées par de hautes murailles.
La première impression d’une visite en ces lieux ? La sérénité, et une apparente simplicité… avant de découvrir pas à pas un site sans cesse remodelé au cours de 2000 ans d’occupation ininterrompue.
L’histoire commence au Néolithique, avec l’installation de cabanes, dont on devine encore les traces, sur un site déjà fertile. Une villa romaine est ensuite construite. Un site chrétien lui succède, attesté dès l’Antiquité tardive. Le bâtiment encore visible montre toutes les évolutions dont il a été le témoin depuis la première construction conservée : l’église, entre le XIe et le XIVe siècle.
Élevée à partir de la fin du XIe siècle en pierres calcaires extraites des carrières de Porchères, elle porte des éléments architecturaux et décoratifs témoins de l’art roman provençal : voûte en berceau, rosaces, rinceaux, chapiteaux ornés de feuilles d’acanthes, panneaux sculptés représentant des personnages ou des figures animales (masques humains, chasse au cerf, tête de bélier, tête de taureau, annonce aux bergers de la naissance de Jésus…).
À voir aussi dans la nef principale, une peinture murale réalisée au début du XVe siècle, la seule qui subsiste de cette époque.
Autre œuvre marquante, contemporaine cette fois : la série de six vitraux d’Aurélie Nemours, artiste majeure du XXe siècle. Installés en 1998, ils font entrer dans l’église une lumière qui redonne vie aux murs romans : ce rouge couleur de feu, c’est le miracle du sélénium, « le seul verre permettant d’obtenir le rouge le plus pur qui existe », selon l’artiste.
Le prieuré est composé d’un vaste logis aujourd'hui entièrement rénové et conservé. Construit à la fin du XVe siècle en lieu et place de l’ancien logis des moines, il conserve les traces de l’époque médiévale avec une salle romane (qui accueille l’exposition « Salagon, c’est tout une histoire ») et la tour carrée.
Le visiteur peut admirer en extérieur une belle façade décorée de fenêtres à meneaux ainsi qu’une cour caladée. Au XIXe siècle, le logis, qui a abrité au fil des siècles moines bénédictins, abbés et riches propriétaires terriens, a subi des modifications importantes. Il est agrandi en 1857, date à laquelle on lui adjoint un bâtiment contre la façade nord.
Sarcophages de la basilique funéraire, installations hydrauliques de villa gallo-romaine.
Ce sont des bâtiments d’exploitation et des dépendances datant du XVIe et XVIIIe siècles. La grange, autrefois étable et bergerie, accueille aujourd’hui les expositions temporaires. La remise et des locaux agricoles datant du XXe siècle abritent une salle pédagogique, des espaces d’exposition et des locaux techniques.