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En 1997, la rénovation du monument s’achève et dans l’église, les fenêtres sont fermées par du simple verre blanc. La décision est prise de choisir, à partir d’un concours, des vitraux proposés par un artiste contemporain. Entre les projets de Pierre Buraglio, James Bishop et Jean-Pierre Bertrand, celui d’Aurélie Nemours est sélectionné.
Un des 6 vitraux de l'artiste Aurélie Nemours situé dans la nef principale de l'église romane. Sur le même mur, vous pouvez contempler une peinture anonyme du XVe.
Le rouge profond des vitraux diffuse dans l'église une lumière envoûtante qui redonne vie aux murs romans.
Quand la nuit tombe, les vitraux contemporains donnent fière allure au monument de Salagon.
"La peintre se situe ici même, entre feu et lumière" écrit Aurélie Nemours. L'artiste connue internationalement avait 86 ans quand elle a réalisé les vitraux de Salagon.
Les vitraux d'Aurélie Nemours sont monochromes : rouge pourpre souligné de lignes droites orthogonales tracées au plomb.
Son œuvre est marquée par l’ascèse : partie du figuratif, elle procède par la lente élimination de ce qu’elle ressent comme superflu : la figure, puis la courbe, puis les couleurs. Ne restent plus à la fin que les lignes et une couleur unique.
« Ce qui est avant la forme, c’est le rythme dont le nombre est le secret ». Âgée de 86 ans lorsqu’elle crée les vitraux de Salagon, Aurélie Nemours réalise une synthèse de ses recherches. Les plombs qui sertissent les verres reprennent les lignes horizontales et verticales structurant son œuvre, et proposent un rythme différent pour chacun des six vitraux. Le rouge au sélénium, jusque là jamais utilisé par les maîtres-verriers, permet d’atteindre une teinte de verre insensible à l’état du ciel et au passage des nuages.